Femme avec feuille dans les mains.

Préservation de l’environnement

Gestion Différenciée : Objectif de développement durable

Que de changements concernant notre environnement… Cela fait maintenant quatre années que notre commune a commencé à gérer son espace public différemment, sans utilisation de produits phytosanitaires.
Réelle nécessité sanitaire pour la préservation de la diversité de notre faune et flore locale, la suppression de l’emploi de ces produits tend vers l’amélioration de notre qualité de vie environnementale. Elle a aussi permis de révéler d’importantes contraintes d’entretiens pour conserver notre paysage tel que nous le connaissions ces quarante dernières années, c’est à dire, d’un niveau de qualité exigent et homogène sur l’ensemble des espaces verts et voiries.
Cependant, notre municipalité, soucieuse d’offrir une prestation de qualité de l’ensemble de ses services, a missionné le centre technique municipal pour trouver des solutions aux difficultés rencontrées. Pour le service Espaces Verts ce fut la mise en place de la « gestion différenciée ».

Qu'est-ce que la gestion différenciée ?

La gestion différenciée se définie par la classification des espaces publiques selon l’exigence qualitative d’entretien en fonction de leurs utilisations, qu’ils soient de voiries, paysagers ou naturels. Il a donc fallu procéder à un état des lieux et une synthèse sur l’utilisation de l’ ensemble de nos espaces publiques extérieurs. En résulte une répartition de ces espaces en trois niveaux de finitions allant « de l’espace naturel, à l’agrément et en finissant par le prestige ».

Les différentes étapes du projet

En 2017, le service Espaces verts a appliqué la politique environnementale « Zérophyto » dans la zone résidentielle délimitée par la rue de Caquereau, le faubourg d’ Orléans et la rue Amiral Delahaye.
Suite à l’analyse de cette année dite « test », il en est ressorti des difficultés de suivi de levés d’ adventices, l’utilisation de matériel peu adéquate selon les terrains à traiter et le résultat souhaité.

L’ année suivante, avec l’appui de l’entreprise d’accompagnement technique « Fredon », le service Espace Verts a établi le plan des différentes zones réparties en trois niveaux qualitatifs de finition ainsi que le processus de suivi de l’entretien selon cette classification. Il acquière également différents matériels mécaniques et motorisés ainsi qu’un désherbeur thermique à gaz haute performance.

Les années suivantes, avec l’accumulation d’expérience, le suivi d’entretien fut de plus en plus maîtrisé en fonction des aléas météorologiques. Nous savons par exemple, que suite à la levée printanière des adventices, il faut deux à trois semaines d’interventions pour réajuster les différents espaces. Cela a permis de dégager du temps sur cette activité (désherbage) pour le rediriger vers d’autres missions comme l’ aménagement de la place De Gaulle ou bien encore des actions pédagogiques comme la création d’un verger à St-Eloi avec les jeunes du quartier.

Cette année entre dans la dernière phase de l’élimination des produits phytosanitaire de la catégorie pesticides.
La loi Labbé* modifiée par l’article 68 de la LTE** et la loi Pothier*** interdit à partir du 01/01/2017 aux personnes publiques d’utiliser/faire utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, forêts, promenades et voiries (sauf pour des raisons de sécurité …) accessibles ou ouverts au public.
Suite à la publication de l’Arrêté protégeant les lieux fréquentés par le public****, au 1e juillet 2022, l’interdiction s’étend aux habitations et différents lieux fréquentés par le public ou à usage collectif – que ces lieux appartiennent à des structures publiques ou privées et soient fréquentés par des résidents, des usagers, des élèves, des employés, des patients, des clients … Tous les gestionnaires de JEVI (Jardins, Espaces Verts et Infrastructures) seront désormais concernés.

* Loi n° 2014-110 du 06/02/2014 visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national (1)
** Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (1)
*** Loi n° 2017-348 du 20 mars 2017 relative à la lutte contre l’accaparement des terres agricoles et au développement du biocontrôle (1)
**** Arrêté du 15 janvier 2021 relatif aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques dans les propriétés privées, les lieux fréquentés par le public et dans les lieux à usage collectif et modifiant l’arrêté du 4 mai 2017 relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques
et de leurs adjuvants visés à l’article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime
Source : Ecophyto-pro www.ecophyto-pro.fr/fiches/fiche/5/le_point_sur_la_loi_labbe/n:304

La loi étant, nous débutons en 2022 la végétalisation du cimetière de notre commune. Solution environnementale et paysagère à la problématique liées aux contraintes d’entretien de ce lieux de recueillement, l’aménagement végétatif sera associé à d’autre aménagements comme la créations de zones de repos et d’ échanges, de souvenirs avec l’installation de différents mobiliers urbains tels que des bancs, fauteuils et corbeilles à papiers. Pour rappel, la superficie du cimetière est de 3,75 hectares dont 5200 m² d’allées principales, 6 800 m² de pelouses et un peu plus de 3 700 sépultures.
La charge de travail étant relativement conséquente, la réalisation du projet sera pluriannuel et ce, sur 3 années. L’objectif final étant de créer une atmosphère de cimetière paysager en limitant les extrêmes climatiques tels que les vents et températures, glacials en hiver et caniculaires en été.
L’arrivée de bosquets et d’arbres permettra également d’accueillir une certaine biodiversité qui agrémentera l’ambiance générale de cet espace de recueil. Ainsi le public pourra s’alléger l’esprit au regard d’un vol de papillon ou d’un chant de mésange, assis à l’ombre d’un cerisier japonais en fleur.

Côté préservation de notre Biodiversité

Nous débutons une nouvelle ère ou l’Homme prend conscience de la nécessité de préserver la biodiversité de son environnement. Plus que maîtriser la Nature, il doit apprendre à l’observer, la connaître et l’aider à retrouver sa place et son équilibre notamment au cœur de nos villes (souvent perdu suite aux activités humaines ). La gestion différenciée est un atout majeur du renouveau du métier de Jardinier. Elle le requalifie en tant qu’agent de préservation qualitative environnementale et gestionnaire des milieux naturels. Les actions d’aujourd’hui définissent la qualité de nos conditions de vie de demain. C’est dans ce sens que le service Espaces Verts met en œuvre de nouvelles pratiques afin de gérer différemment les entretiens des parcs et jardins de la ville.

Quelques exemples sont déjà observables sur notre territoire :

  • La création des « zones de refuge biodiversité », véritable révélateur du bien fait des actions de protection environnementales
  • L’utilisation de la PBI (protection biologique intégrée) qui consiste à proposer un habitat aux auxiliaires du jardin pour contrer à une attaque de ravageurs (nichoir à mésange contre les chenilles, abri à coccinelles ou pince oreille contre les pucerons, refuge à chauve-souris en zones humides ou herbes hautes contre les moustiques, etc).
  • L’éco pâturage qui a pour résultat un entretien non polluant, un recyclage des matières vertes et un respect de la faune résidentielle.

L’engagement des agents de la commune dans ces missions de préservation de notre biodiversité territoriale a pour seul but de garantir un cadre de vie qualitatif pour le futur de nos administrés.

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